Une pratique à la mode
La reconversion professionnelle est désormais courante dans une carrière.
Longtemps considérée comme un échec professionnel, elle est aujourd’hui admirée car significative de prise de conscience, de nouveau départ, voire de choix courageux pour reprendre sa vie en main.
L’étude de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle d’Adultes en 2014 montre que 56% des salariés ont déjà changé d’orientation professionnelle, que ce soit de métier ou de secteur, et surtout après un licenciement à 83%.
Et parmi ceux qui n’ont pas tenté l’expérience, 35% se disent prêts à changer de métier dans l’année qui suit.
À noter que 64% de ces reconvertis attestent d’un meilleur épanouissement professionnel.
La reconversion est donc bien souvent une opération gagnante, mais quand même au prix de beaucoup d’efforts et prises de risque sur au moins trois ans.
Pourquoi y recourir aujourd’hui?
Outre le stress, le burn-out et le manque de reconnaissance évoqués, s’ajoutent la lassitude, la perte de sens ou brown-out, le mal-être dans son environnement professionnel, le manque de perspectives futures, l’absence de motivation et l’un des tout derniers syndromes d’épuisement professionnel très en vogue : le bore-out ou l’ennui profond au travail.
Tous ces signes sont à prendre très au sérieux car interprétés trop tardivement, ils conduisent parfois à une situation dangereuse et irréversible pour toute personne qui en souffre.
Et inutile d’attendre un changement qui viendrait de l’extérieur, l’individu seul concerné détient la solution.
Comment la préparer sereinement?
Sachant qu’il faut entre 6 et 36 mois pour changer de métier, le mieux est de se faire accompagner pour s’assurer que ce désir de reconversion professionnelle réponde à un besoin et non pas à une envie de changement.
Les institutions et sites dédiés ou un Coach en développement personnel et évolution professionnelle sont une aide à l’orientation, pour analyser quels sont vos points forts et les compétences réalistes que vous pouvez utiliser pour changer de poste.
Bien que le bilan de compétences soit une base, il est recommandé de faire aussi un bilan de motivations et un test de l’activité choisie avant de créer son entreprise par exemple.
Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté, il convient de ne fréquenter tout le long du projet que des personnes qui vous soutiennent ou qui sont par nature positive, afin de maintenir votre décision.